Se réveiller avec une envie de pleurer
Une envie de crier
Une envie de crever
Besoin de rugir pour relâcher le mal accumulé au fil des nuits
Ces nuits noires où j’ai blessé, trahi, tué et meurtri
Avec comme seuls remords un plaisir achevé par le réveil
Trop tôt arrivé à la fin de mon sommeil
J’aime celle que je suis
Quand tout le monde est endormi
J’aime incarner le mal et l’indifférence
Dénué de souffrance
J’aime jouir de vous voir pleurer
Ramper, et me détester
J’aime ces rêves qui me font croire à un autre moi maléfique
Hystérique, antipathique
Et par-dessus tout je m’aime diabolique
Narcissique, névralgique
Jusqu’aux derniers instants de cette existence éphémère
Jusqu’à ce que j’accepte enfin d’ouvrir mes paupières
Même éveillée, tant qu’elles sont closes tout est encore réalisable
Me rendormir, reprendre le cours de mes songes interminables
Redevenir celle que je ne saurais jamais faire exister
Le rêve reprend, continuité absolu
Ma deuxième vie recommence
Dès le début de ma transe
Pour une histoire ininterrompue
Rêver chaque nuit, se souvenir chaque matin
Et l’esprit en devient malsain
Malade de mon inconscient trop présent
Les yeux ouverts, le regard absent
Une envie de crier
Une envie de pleurer
Une envie de crever
Impossible d’assumer
Cette velléité