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  • Photo du rédacteurSamalice Fly

Le Merle et le Hérisson (2020)

Dernière mise à jour : 16 nov. 2020


Scintillant de la pureté de son sifflet

Le chant du merle perce, éclatant la canopée

Ricochant au gré des vents entrelacés

Du sommet des montagnes nobles majestés

Au fin fond des crevasses de terres brûlées

Jusqu'à parvenir aux oreilles minuscules

D'un hérisson tout à fait crédule


Dans ce brouillard épais du crépuscule

La mélodie s'infiltre en son cœur vibrant, le bousculent

Il tombe en amour de cette voix de velours

Se laisse toucher au travers de ses épines, dans ses pourtours

Tremblant en résonance avec l'éclat du diamant


Oui le chant du merle éclaire l'environnement acoustique

Des ses plus belles notes tel le couchant

Soleil luisant, lointain, mystique

Rougeoie de ses plus belles couleurs, parant

La forêt soudainement calme, bientôt endormie


Le hérisson qui lui se réveille s'enorgueillit

D'entendre le merle chanter pour lui

Secouant ses piquants poils, s’extirpant de son trou de misère

Il s'en va trouver l'animal sombre au chant de lumière

« Oh très cher ami

Votre subtil piaillement me ravie

Il fait vibrer mes tympans en harmonie

Rien au monde davantage que vous ne me réjouit

Oui, je vous aime à la folie »



Le merle tombe en pâmoison

Devenant mammifère en aurait des frissons

D'entendre ce drôle de polisson

Lui faire sa déclaration



L'enserrant de ses palabres envoûtantes

Le piquant dompte l'éternel solitaire

Aspire son cœur dans une cage de verre

Afin que jamais de le quitter il ne tente


La lumière du crépuscule perd de sa superbe

Sans les reflets argentés du sifflet enchanté

Derrière des barreaux invisibles, acerbes

Enfermé dans son amour, il reste cloitré


Le hérisson non satisfait de cette déconvenue

« Oh mon bel oiseau, pourquoi ne chantes-tu plus ?

Toi qui jadis colorait la chute du jour

Répandant la joie partout, sans aucun détour

Pourquoi ne te satisfais-tu pas

D'égayer seulement ma vie à moi »


« Je n'ai plus le cœur à chanter

Je ne veuc que m'envoler

Si haut qu'on ne puisse plus respirer

Je n'ai plus le cœur à chanter

Je ne veux que m'envoler

Jamais plus sur Terre me poser »


Privé de sa lumière, aux yeux de l'orgueilleux

Le pauvre oiseau d'ébène ne valait guère mieux

Qu'un maigre corbeau piteux


« A quoi bon s'amouracher et s'enticher



D'un piètre animal qui ne sait pas m'aimer ? »

L'expression de cette pensée

S'envole par la brise portée

Et rompt les chaines invisibles

Qui renfermaient le cœur du merle, invincible


Étincelant du cœur brumeux de la forêt

Scintillant de la pureté de son sifflet

Le chant du merle perce, éclatant la canopée

Ricochant au gré des vents entrelacés

Du sommet des montagnes nobles majestés

Au fin fond des crevasses de terres brûlées

Colorant ainsi la chute du jour

Répandant la joie, l'amour

Partout, sans aucun détour

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